Pérégrinations maternelles

Quelles valeurs inculquer à nos enfants, et comment y arriver ?


Mère indigne - on l'assume


Oui, on l’avoue,

on se réjouit que les bébés dorment 20h par jour les premières semaines - ça nous laisse du temps pour nous, surtout avec un(des) aîné(s) bouffeur(s) de temps.


Oui, on l’avoue,

on se désole quand Bébé décide de rester éveiller plus d’une heure d’affilée ou se réveille (déjà) au bout d’une heure - moins de temps pour nous, CQFD.

 

Oui, on l’avoue,

on fait dormir Bébé sur le ventre parce qu’il dort mieux ainsi que sur le dos - endormissement plus rapide et temps de sommeil plus long. Pire, on l’enroule même d’un énorme coussin d’allaitement et on l’y câle bien pour l'empêcher de ce retourner sur le dos - le bougre, il savait déjà le faire dès ses premiers jours.

 

Oui, on l’avoue,

on se refuse à donner la sucette à Bébé pour l’aider à s’endormir - parce qu’on ne veux pas se lever la nuit pour la lui remettre quand il l’a perdue - mais on la lui donne en journée, dans l’espoir qu’il ne trouve jamais son pouce (c’est plus facile de retirer la sucette plutôt que de couper le pouce le jour où on estime qu'il est devenu trop grand pour être encore un “bébé bouché”).

 

Oui, on l’avoue,

on est ravie de devoir mettre l’aîné au moins 1 jour par semaine chez Nounou pour garder le contrat - ouf, on souffle, un chouineur-producteur-de-10-bétises-à-la-minute de moins dans la maison.

 

Oui, on l’avoue,

on laisse Bébé pleurer le soir - dans la pièce à côté - ça le fatigue - et préserve nos oreilles - de toute façon il râle juste pour être à bras - on n'a pas 4 bras.

 

Oui, on l’avoue,

l’aîné qui dormait dans un lit adulte est repassé dans un lit à barreau - comme cela on n’a plus de petit parasite qui vide les armoires le matin, débranche toutes les prises et mange le stick lèvre de Maman - et on gagne 1 à 3h de sommeil.

 

Oui, on l’avoue,

on préfère donner aux enfants un gâteau à 16h plutôt qu’un fruit même s’ils sont un peu replets / rondouillards - ça donne moins de travail à nettoyer.

 

Oui, on l’avoue,

dès 19-20 mois on a laissé l’aîné aller tout seul au jardin - le demoiseau veut sortir et nous, on n’a pas envie de se geler / mouiller (selon le temps) les miches avec lui.

 

Oui, on l’avoue,

on fait souvent semblant de ne pas voir quand les enfants vident les placards - inutile de lutter à mort contre une force de la nature (et les colères qui s’en suivent), c’est plus simple de ranger après.

 

Oui, on l’avoue, .........

 

Oui, on l’avoue,

on aimerait bien oser être (vraiment) mère indigne (beaucoup) plus souvent et ce (absolument) sans culpabilité.

 

 

Qui n’est pas un peu mère indigne sur les bords ?
Qui n’a jamais rêvé d’être un peu mère indigne sans culpabiliser ?
Ne faut-il pas être un peu mère indigne pour se préserver et garder une joie de vivre - et de voir ses enfants ?


28/06/2012
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Pourquoi les enfants aiment-ils tant les imitations d’animaux ?


Pourquoi les enfants aiment-ils tant les imitations d’animaux ? Ne devrait-on pas poser la question inverse : pourquoi les parents privilégient majoritairement les imitations des cris des animaux lors des lectures à leurs enfants ? Il faut bien avouer que le meilleur, dans la lecture d’un livre, c’est de rire de Papa qui imite si bien le cheval, ou de Maman qui pousse des cris stridents de macaque.

La vache, la poule, le coq, le singe, la girafe (heu, ça émet quoi comme son une girafe ?), l’éléphant, le lion... Toute la faune est passée en revue plusieurs fois par jour. Qu’importe si on ne connaît pas le mugissement du rhinocéros ou le cri du ara, on invente. Et que l’imitation soit de qualité, s’il-vous-plaît ! (et drôle si possible) sinon Bébé nous fait recommencer. Il s’agit d’être créatif !

Les plus plébiscitées par Bébé sont les “meuh” et les “wouf”. Choix a priori logique, car Nounou a un élevage de meuh et de... heu, pardon, de vaches et un chien. De toute évidence, on se représente mieux le mugissement de la vache après l’avoir entendu “sur pied”. Alors pourquoi ne pas proposer à Bébé une représentation vivante de son imagier ? D’où l’idée saugrenue de Maman d’amener sa petite famille au zoo.

Bébé a a-do-ré ! Au bout d’une heure, bien que très bonne marcheuse, elle peinait à avancer - elle n’a que 20 mois. On était prêt à mettre fin à la visite. Mais non, elle montrait toujours autant d’intérêt pour les animaux, discutait, jouait avec les singes en les imitant derrière la vitre (ou bien c’était les singes qui l’imitaient, on se demande qui imitait qui). Au final, elle aura tenu 4h de promenade !

Grâce à cette randonnée culturelle, Bébé a élargi son vocabulaire. On aurait pu s’attendre à ce que ses parents soient fiers comme des poux ; à vrai dire ils ont été plutôt déconcertés... Le soir, en plus des “meuh” et des “wouf” qu’elle savait déjà dire, elle disait également “cot-cot” pour la basse-cour, “hi-hi-hi” pour les singes, “groaw” pour les tigres en lisant ses livres. les parents ne s'attendaient pas à ce qu’elle revienne du zoo avec du vocabulaire supplémentaire, encore moins avec des onomatopées. Mais cela témoigne au moins qu’elle a bien compris que les dessins de ses imagiers représentent vraiment des êtres vivants.

Peut-on en déduire que ce sont les enfants qui demandent aux parents de faire et refaire des imitations animales ?


13/06/2012
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La poupée : inné ou acquis ?


C’est frappant de voir combien les vêtements et les jeux sont sexués, et ce dès la naissance.

Vers le 6 ou 7ème mois de ma première grossesse, j’ai commencé à me pencher sur la question de l’habillement. Je me suis aperçue qu’il était très difficile de trouver des vêtements qui soient sans conteste mixtes. Non seulement les couleurs sont ciblées, mais également les coupes. Trouver un petit haut sans froufrou pour une fille, ou un pantalon sans poches façon treillis pour un garçon, s’avère aussi compliqué que de décrocher la lune.



Quant aux jouets, j’ai été carrément scandalisée en feuilletant les catalogues pour Noël. Les premiers jouets sont assez neutres, mais dès que l’on passe le cap des 3-4 ans, on tombe dans un sexisme honteux. On découvre des poupées, des cuisinières, des caisses enregistreuses, ou pire, des panoplies balai-seau-serpillière pour les filles. On réserve les jeux plus ludiques voire plus violents pour les garçons : les épées, les kits de Dark Vador, les voitures, les garages...
Destine-t-on nos filles à devenir de parfaites petites ménagères, dont le métier serait aide ménagère ou caissière en supermarché ? Nos garçons sont-ils tous sensés devenir de sombres brutes agressives et irresponsables qui se ruinent en jeux automobiles ?

J’ai sciemment choisis d’offrir ou de faire offrir à ma fille des petites voitures, des garages et des balles. Pas de poupée. L’idée n’était pas de contrer l’innéité de son tempérament féminin, mais au moins de ne pas la conditionner dès son plus jeune âge dans ce sexisme. D’ailleurs Mamisa avait déjà fait le test avec ses propres enfants : on ne peut pas empêcher une fille de jouer à la poupée ou obliger un garçon à s’intéresser aux poupées. Je suis plutôt satisfaite de ce choix : cela a sans conteste aidé ma fille, plutôt calme, à faire un effort pour se déplacer chercher les voitures et les balles, et surtout à s'interroger sur le fonctionnement de cette belle mécanique.

 

 

Samedi dernier, elle a d’ailleurs montré un engouement étonnant pour un petit tricycle offert par Mamisa (les Noëls venant d’elle sont souvent en retard) (d’ailleurs, un modèle soit-disant garçon, car rouge, alors que le modèle fille était paraît-il d’un gnian-gnian absolument ridicule).

 

 

Là où je voulais en venir dans mon propos, c’est qu’il y a une bonne part d’inné dans le choix des jeux des enfants. Concernant le deuxième cadeau, il s’agissait d’un petit poupon de 30 cm, noir, et sexué. Sa réaction a été à notre sens disproportionnée par rapport à l’éducation que nous lui avons apportée. Avant même d’avoir entièrement déballé la poupée, elle a crié “bébé !” dès qu’elle a aperçu un petit bout du jouet dans l’emballage. Nous savions déjà qu’elle était coquette, malgré l’absence totale d’effort de notre part pour lui trouver des tenues assorties ou féminines (j’ai toujours tablé sur le secret espoir que j’enfanterai un enfant de chaque sexe, il me fallait donc des vêtements mixtes), mais nous ne nous attendions pas à ce qu’elle réagisse aussi fortement positivement à ce type de cadeau.


 

J’avais en effet envisagé de lui offrir une poupée un peu avant mon accouchement prévu en mai, pour la préparer à ce bébé qui arrive et également pour qu’elle ait un “bébé” à elle à chouchouter. Malgré tout, je la pensais trop jeune et pas assez “conditionnée” pour apprécier ce genre de cadeau. Elle avait certes déjà découvert les poupées chez la nounou mais tout de même.

En conclusion, je ne reviendrai pas sur la piètre opinion que j’ai des fabricants de jouets sexistes (lorsque ma fille voudra jouer à la petite cuisinière, elle le fera dans la cuisine, pour de vrai. Et mon fils aussi apprendra à faire des gâteaux et à nettoyer ses crasses, non mais). J’admire simplement cette innéité qui pousse globalement les enfants vers des activités ciblées en fonction de leur sexe.


27/03/2012
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Consommation ou surconsommation de produits nettoyants pour bébé ?


Dans mon métier, je suis amenée à conseiller et vendre régulièrement des produits pour bébé. Je suis effarée de voir la (sur)consommation des mamans en Dermo-nettoyant Mus.... (on évitera de citer la marque, mais vous aurez peut-être reconnu) et en sérum physiologique. Lorsque le Dermo-nettoyant en question est en promotion par deux, certaines personnes m’achètent 2 ou 3 lots d’un coup. Et quand il s’agit du sérum physiologique en promotion, alors là on atteint des sommets. C’est par 10 ou 12 paquets d’un coup.

Que font-elles donc avec ? Elles l’utilisent pour toute la famille ? Ma fille a 17 mois et il me reste encore de quoi tenir quelques mois avec le premier flacon de Dermo-nettoyant qu’on m’a offert pour sa naissance. Non, ma fille n’est pas sale pour autant. Mais elle n’a pas non plus la peau sèche, décapée et ravagée par un excès de savonnage. Curieusement, j’ai aussi beaucoup de maman qui reviennent alarmées pour demander conseil pour la peau irritée, voire eczémateuse, de leurs petits chérubins...

Quant au taux de consommation du sérum physiologique, c’est vrai, je ne suis pas le bon exemple, ma fille n’est jamais malade. Mais quand elle a le rhume, je préfère encore utiliser l’eau de mer en spray et le mouche-bébé. Oui, c’est très “berk” de moucher le nez d’un autre, mais au moins elle a le nez propre après. Alors qu’avec la dosette de sérum physiologique, elle s’étouffe et s’étrangle. Vous imaginez la souffrance de votre petit chéri ? Une dosette contient tout de même 5ml, ce qui fait 2,5ml par narine, pour un tout petit poids plume de 5 à 10kg. Vous qui en pesez 10 fois plus, imaginez 25ml dans chaque narine. Ma mère me le disait après la naissance de ma fille. Je l’envoyais paître : il faut quand même lui laver le nez, non ? Et puis j’ai essayé sur moi. Juste pour voir. Et bien, elle avait raison. C’est tellement désagréable que je n’ai même pas réussi à m’injecter une demi-pipette dans la narine. Et en plus ça ne lave rien du tout. J’avais le nez encore plus bouché après qu’avant. Le spray, c’est quand même moins désagréable. Et on en consomme moins. Et puis la plupart du temps, juste le mouche-bébé suffit. Radical. Et on ne l’achète qu’une fois, il revient moins cher. Pourtant je n’en vends quasiment jamais. Bizarre.


23/03/2012
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Le petit pot combiné : une réussite purement marketing

 

 

Ah, le pot combiné ! J’ai déjà failli en acheter un plusieurs fois ! C’est une invention géniale : il fait pot, marche-pied pour les toilettes et réducteur de toilettes.
Sauf que... avez-vous déjà fait le calcul ? C’est moins cher d’acheter un petit pot basique à, disons, 3 ou 4€, un réducteur dans le même ordre de prix et un marche-pied à peine plus cher plutôt que de dépenser 35 à 50€ dans un pot combiné.

Oui, c’est esthétique, bien pensé, et tout ce qu’on veut. Mais franchement, a-t-on besoin d’un petit pot esthétique dans ses WC ?

Du marketing à l’état pure. Je tire mon chapeau à l’inventeur.


08/03/2012
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Les recommandations pour Bébé aussi bien inutiles qu’onéreuses


La stérilisation

 

Est-ce que les mamans allaitantes stérilisent leurs seins ? Alors pourquoi stériliser les biberons ?
Il a d’ailleurs été démontré que les mamans qui stérilisent les biberons sont moins vigilantes sur le nettoyage. Dans l’esprit général, il est courant de penser que ce n’est pas grave si ce n’est pas parfaitement propre dans la mesure où ce sera stérilisé. En fait, ce raisonnement est faux. Tous les pharmaciens et le personnel qui travaille de près ou de loin dans la stérilisation vous le confirmeront : on ne stérilise que ce qui est parfaitement propre.
De plus l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments - c’est l’agence qui, entre autres, contrôle et inspecte les industries agro-alimentaires, les restaurants...) a émis depuis de très nombreuses années des recommandations très claires à ce sujet : ne pas stériliser les biberons (pour les raisons sus-citées notamment).

 


L’eau d’Evian pour préparer les biberons

L’eau du robinet est soumise à des contraintes de contrôle bien plus importantes et est beaucoup plus neutre que les eaux minérales. A préférer donc aux eaux minérales.

 

 

Le lait de croissance jusqu’au 3ème anniversaire de l’enfant.

J’étais bien partie pour l’appliquer à la lettre. Heureusement que le médecin de Crapule n°1 a les 2 pieds sur terre et m’a arrêtée au 17ème mois de la-dite crapule.
Le lait de croissance est enrichi en fer et est donc intéressant pour les enfants sous-alimentés, qui mangent peu ou qui ne mangent pas équilibré. Pour tous les autres, le lait demi-écrémé UHT fait parfaitement l’affaire.

 

 

La propreté : pas avant 3 ans.

Quelle drôle d’idée ! C’est vraiment le plaisir de se ruiner avec les couches et de s’embêter avec un enfant pas propre. On entend même dire aujourd’hui qu’un enfant de moins 6 ans qui fait encore pipi au lit ne souffre pas d’anurésie nocturne ! Non mais ça ne va pas la tête ! Qu’un enfant dont les parents sont fraîchement divorcés se remette à faire pipi au lit, d’accord. Un divorce, ça perturbe. Quelques séances chez un psychologue, et zou, on n’en parle plus. Mais de là à considérer cela normal.... J’ai vu que dans le petit supermarché local ils avaient récemment référencé les couches pour les grands enfants de 6 ou 12 ans. Cela se démocratise donc ? Quels parents acceptent cela ?
Une couche discount coûte environ 14 centimes et une couche “haut de gamme” voit son prix affiché jusqu’à 39 centimes l’unité. Il faut 4 à 6 couches par jour minimum pour un enfant de plus de 12 mois (plus pour un nourrisson mais ce n’est pas le sujet ici). 5 couches par jour à 25 centimes l’une reviennent donc à plus de 450€ par an ! (5x0,25x365) Et encore, uniquement si on parvient à n’acheter que des couches avec de grosses promotions ou si on alterne couches discount et couches haut de gamme, sinon la note est encore plus salée.
Alors en bonne mère indigne, j’ai mis ma fille sur le pot à 16 mois. Et croyez-moi ou pas, elle est ravie d’y aller, refuse qu’on la rhabille tant qu’elle n’a pas fait quelque chose dedans, et s’est retenue 2 jours la fois où on a oublié le petit pot en week-end - nous avons été contraints d’en racheter un d’urgence (uniquement pour les selles, le pipi ce n'est pas encore ça, faut pas rêver non plus).
Et si les difficultés rencontrées avec les enfants qui refusent le pot à 3 ans ne venaient pas tout simplement du fait qu’ils sont en pleine crise d’opposition “non, non, non” ? Je ne saurai jamais, car je ne testerai jamais. Tous mes enfants seront mis sur le pot avant 18 mois, quoi qu’en disent les puéricultrices.


25/02/2012
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La poussette : un achat inutile. Démonstration.


La poussette est un achat inutile (sauf pour celles et ceux qui ne sont pas des adeptes de la voiture). Démonstration.

Pour bercer les nouveaux-nés
Sincèrement, avez-vous déjà essayé de bercer Bébé en poussette ? Ou pour ceux qui ne l’ont pas testé, en avez-vous discuté avec des parents qui en ont fait l’expérience ?
“Pas très efficace”, vous diront-ils. Et pour ceux qui ont obtenu de bons résultats, cela devient une vraie plaie car les enfants s’y habituent et en redemandent. Ceux-ci vous diront : “à ne jamais faire”.

Pour les sorties en ville
Parmi les adeptes de l’automobile, nous sommes (presque) tous pareils : nous cherchons à nous garer le plus près possible de notre but. Alors pourquoi s’enquiquiner à sortir cette poussette si lourde de la voiture, à passer 10 bonnes minutes à la déplier et à installer Bébé dedans et rebelotte au retour ? Dès qu’il y a un peu de cohue, on est coincé. Dans les boutiques, on gêne tout le monde. Puis c’est nous qui sommes gênés dans celles qui ont 2 ou 3 marches sur le seuil ou à l’intérieur. Sans parler des jours de pluie, où placer Bébé dans la poussette et l’en sortir est d’un réel inconfort. Ces jours-là, il vaut bien mieux l’attraper sous le bras et courir se mettre à l’abri.
La solution : le porte-bébé. Ultra-léger, rien à déplier, rien à ôter, on peut même conduire avec (sans Bébé dedans, bien sûr).
Et quand Bébé marche enfin, faisons-le marcher !

Pour les courses
Franchement, avez-vous déjà testé les courses avec une poussette ? Toute seule, c’est infaisable. On ne peut pas pousser le caddie ET la poussette. Donc celles qui optent pour cette solution remplissent tant qu’elles peuvent le sac sous la poussette et font les courses tous les jours. Le sac de couches finit sur les genoux de Bébé et le pack de lait, ben....... Elles n’achètent pas de pack de lait.
La plupart des supermarchés proposent des caddies avec siège “cosi” à la place du siège enfant classique. Trèèèès pratique. A défaut, le landau, on oublie, et à la place on transporte Bébé en voiture avec un “cosi”. Il tient plutôt bien en équilibre en travers du caddie. Le hic, c’est qu’à la caisse, ce n’est pas très pratique pour vider le caddie. Et puis quand Bébé grandit, il s’agite aussi plus fort, et ça m’est arrivé une ou deux fois de rattraper le cosi in extremis.
Alors on préférera le “cosi intégré” proposé par les supermarchés. Pour celles qui craignent pour l’hygiène, rien ne leur empêche d’étaler une serviette de bain sur le “cosi”. Mais sachez tout de même que plusieurs études scientifiques ont démontré que les enfants en contacts réguliers avec les microbes développent moins d’allergies que ceux vivant dans des milieux parfaitement propres et aseptisés. Alors foncez utiliser ce caddie-cosi !

Pour la promenade
Finalement, toute la polémique est là. On ne va tout de même pas promener Bébé à bras. Certains préfèrent la poussette, d’autres le porte-bébé. Personnellement, je portais Bébé n°1 toute la journée en écharpe. C’était la seule méthode efficace pour calmer ses pleurs et l’endormir. De plus, nous habitons une région plutôt pentue. 50 mètres à gauche de la maison, il y a une côte à 30%, et 200 mètres à droite de la maison, il y a une autre côte à 30%... J’ai bien eu la volonté de promener Bébé en poussette au début, mais non seulement il préférait clairement l’écharpe, mais en plus, pousser une poussette dans une côte à 30% (ou la retenir en descente), c’est comme traverser le désert avec une enclume sur le dos.

Conclusion, j’ai acheté une poussette qui ne m’a.......... jamais servi. Et pour le deuxième Bébé, j’opte résolument pour......... le porte-bébé.

 

[EDIT du 21 février : le Papa s'est plaint de ne pas être assez présent dans cet article. C'est vrai, je lui dois une dédicace spéciale : il a beaucoup promené Bébé en porte-bébé lors des beaux jours passés, malgré les côtes à 30%. Ici, il est surnommé "le Papa au Bébé" par les habitants qui sont admiratifs de voir son courage et sa persévérance dans ces promenades.]


20/02/2012
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L'éducation non violente

 

Je suis tombée ce matin sur un article rédigé par GwendyMum sur l'éducation non violente (que nous abrégerons ENV par la suite).
Il explique en quoi consiste l’ENV bien mieux que ce que je ne pourrais faire. Il donne également quelques exemples pratiques.

Il s’avère très difficile pour les parents qui ont eu une éducation violente d’adopter une attitude non violente à l’égard de leurs enfants (j’en sais quelque chose). L’innéité a probablement une relative responsabilité dans la reproduction de comportements violents vis-à-vis de ses enfants, dans la mesure où chacun né avec un caractère plus ou moins impétueux. Je pense toutefois que ce type de comportement s’exprime essentiellement chez des parents qui ont eu la colère, les cris et les coups comme mode d’expression classique dans leur enfance. C’est devenu une habitude de s’exprimer de cette façon. Cette habitude peut s’estomper avec les ans et des efforts personnels, mais vraisemblablement ne disparaîtra jamais complètement.

Pour les dubitatifs qui peinent à adhérer à ce mode éducatif, je l’emploie avec ma fille, qui reçoit pour l’instant moult compliments sur son attitude irréprochable. Elle est encore jeune, me direz-vous ; je ne demande qu’à démontrer l’efficacité de cette méthode éducative dans un futur proche ainsi qu’avec les prochains bambins.

Voici donc cet article tiré de Parole de Maman :

 


12/02/2012
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Les miracles de la communication non violente.


Dans le continuum de l’article sur les enfants sages, les enfants calmes sont tout aussi faciles à obtenir. Il suffit de leur expliquer nos actes et conportements. Qu’ouis-je ?! Et puis quoi encore, on ne va passer nos journées à tout leur expliquer !
Eh bien si, et c’est bien plus important que ce que l’on ne croit. On va même se répéter et paraphraser pour être sûrs qu’ils aient bien compris et enregistré. C’est aussi le secret pour qu’ils aient confiance en nous.

Typiquement, à la maison, nous avons Papa et Maman qui ont 2 façons de procéder, ce qui engendre 2 réactions différentes chez Bébé, et qui n’ont rien à voir avec le sexe du parent.
Supposons que Bébé ait déjà fini de manger et joue sur son tapis. Papa et Maman finissent tout juste leur repas. Papa, qui a promis à Bébé de jouer avec lui à l’issue de son repas, se lève, débarrasse la table, nettoie la cuisine, va faire pipi... Bébé hurle, quoi de plus normal. Et même Papa agrémente toutes ses activités de “Oui, oui, j’arrive”, Bébé hurle. On lui propose une activité alléchante, et c’est une promesse qui, à son sens, n’est pas tenue. Comment peut-il comprendre que c’est important pour Papa de faire tout ça avant de jouer ? Par contre, Maman, qui a horreur d’entendre Bébé hurler, procède différemment dans la même situation : “Bébé, j’ai fini mon repas. Je vais venir jouer avec toi comme promis, mais d’abord je dois débarrasser la table et nettoyer la cuisine”. Et une fois les taches ménagères faites, elle rajoute “Bébé, je suis désolée, mais je dois aller faire pipi. J’en ai pour une minute, je reviens tout de suite”. Et là, magique ! Bébé ne hurle pas ! Tout au plus, il émet un court grognement juste pour dire que, quand même, on exagère.

Ca peut être aussi “Bébé, je suis fatiguée, je n’ai pas la force de jouer avec toi, j’ai envie de dormir”. C’est difficile à comprendre à 15 mois. Mais ça n’en reste pas moins important à dire. Bébé, même s’il n’en comprend pas tous les tenants et aboutissants, sent bien que quelque chose n’est pas comme d’habitude.

Evidemment, ça ne marche pas à 2 mois, il ne faut pas rêver. Mais à 15 mois, c’est une affaire qui roule !

 

A démontrer avec Crapule n°2.


26/01/2012
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La recette des enfants sages


Ah ces enfants si sages enviés de tous. Ils sont si rares. Comment font leurs parents pour avoir des enfants pareils ? Et qu’ont fait tous les autres pour avoir mérité des mini-tyrans ?

Les psychologues vous diront qu’avant 6 ans, c’est facile. Les enfants d’âge préscolaires n’ont qu’une envie en tête : faire plaisir à leur parents. Wahou ! Ont-ils été parents un jour ? On est tenté de croire que non ! Quelle ineptie !

Et pourtant. J’ai choisi d’y croire en partant de 2 postulats :
1. Les enfants testent leurs limites et celles de ceux qui les encadrent.
2. Les enfants mettent tout en oeuvre pour se faire remarquer.

Donc premier secret, ne pas céder. Jamais. Non, c’est non. Si on tient bon 15 minutes, mais qu’à l’issue des 15 minutes on cède, l’enfant va retenir qu’il doit insister pendant au moins 15 minutes pour obtenir ce qu’il veut. Vous pouvez être certains que la prochaine fois où il exigera la même chose, il n’insistera non pas pendant 15 minutes, parce qu’il sait que on ne cèdera pas dans les 15 premières minutes, mais pendant 20 ou 30 minutes. Pour obtenir de lui qu’il ne fasse plus de jérémiades pour obtenir cette chose-là, il vous faudra tenir bon plusieurs fois de suite 20 à 30 minutes. Et il testera certainement d’autres choses également, sachant qu’on finit souvent (voire toujours) par céder. Autant dire que c’est usant, sans compter qu’on n’échappera pas aux remarques désobligeantes du type “quel enfant capricieux !” ou plus vexantes “quel enfant mal élevé !”.

Deuxième secret, les enfants essayant de se mettre en valeur, il suffit de relever les attitudes méritantes chez eux et d’ignorer les autres. En ne relevant que les bétises, l’enfant interprête que seules les bétises attirent l’intérêt des parents. En revanche, en gratifiant l’enfant de compliments chaque fois qu’il le mérite, celui-ci a envie de reproduire ces comportements complimentés.

Bébé a chipé une boîte de nourriture pour poisson et en a renversé le contenu par terre ? Est-ce vraiment une bétise ? N’est-ce pas plutôt nous qui avons commis la bétise de la lui laisser à portée de main ? C’est typiquement le genre de bétise que je ne relève pas. Soit je mets la boite hors de portée, soit je la scelle avec du scotch. S’il hurle quand je lui retire quelque chose que j’estime trop fragile pour lui laisser, je lui explique pourquoi je ne veux pas lui laisser et j’ignore ses cris. Il aura vite oublié et ne le réclamera pas ; à 15 mois ce qu’il ne voit pas ne lui manque pas.
Bébé ouvre le congélateur à répétition ? Inutile de s’énerver. On lui fait toucher le contenu, on lui explique que c’est froid et que pour le rester la porte doit rester close. Evidemment, il y a des enfants plus coriaces que d’autres qui n’en tiendront pas compte. Aucune importance, on lui dit que c’est comme ça et le sort de la cuisine.
Bébé crie de plaisir à en percer les tympans ? Et quand on lui demande de baisser d’un ton, il recommence tant et plus avec ce petit air espiègle qui veut clairement dire “hé hé, on va voir quand est-ce qu’ils pètent les plombs” ?
La réaction adéquate : “Maman est contente que tu sois heureux, mais ça lui fait mal aux oreilles que tu cries comme ça. Tu peux crier autant que tu veux, mais je ne veux pas t’entendre”. Et hop, on l’enferme dans la pièce à côté. Oh, pas longtemps ! Dès que les cris cessent (en général en moins d’une minute, ça n’a pas d’intérêt de crier s’il n’y a pas d’auditoire), on va le chercher et on le complimente : “Je suis contente que tu ne cries plus. Tu peux revenir avec nous”. En général, une fois de retour dans la pièce commune, il recommence aussitôt à crier. Ben oui, il teste. Aucune importance, on le remet dans la pièce à côté, avec le même calme et les mêmes explications. A répéter autant de fois qu’il le faut. Deux ou trois passages dans la pièce à côté sont souvent nécessaires mais suffisants.

Ceci a magnifiquement bien marché avec Crapule n°1. Reste à savoir ce que cela donnera avec Crapule n°2. C'est peut-être présomptueux de ma part de vouloir résumer l'éducation à de si simples bases, mais je refuse d’admettre que Crapule n°1 soit génétiquement programmée pour être sage, surtout vu le patrimoine génétique, quasi caractériel, hérité du côté maternel. Je reste persuadée que la façon de présenter les choses joue sur nos comportements.


26/01/2012
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