Pérégrinations professionnelles


Atteinte à la vie privée


Il y a des bruits qui courent... La surveillance chez Ouf ne viserait pas uniquement à protéger l’entreprise. Les employés seraient surveillés. Il y aurait atteinte à la vie privée.
On raconte qu’il y aurait des caméras de vidéosurveillance dans les toilettes et les vestiaires.

 

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29/07/2012
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La prime sur objectif : un bonus en voie de disparition

 

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26/07/2012
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Le calcul des primes des cadres moyens

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25/07/2012
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Le calcul des primes des directeurs

 

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24/07/2012
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Discrimination sexuelle


Je vous ai raconté début avril que mon retour au travail, enceinte de 6 mois, après un arrêt de plusieurs mois, avait été très mal pris par ma hiérarchie (voir l’article "Le retour au travail"). J’ai omis de vous raconter le pot aux roses en terme de discrimination sexuelle...

Cela s’est produit un jour où le directeur régional (nous l'abrégerons “DR”) est venu faire une visite dans notre succursale. Bien sûr, ce jour-là, tout le monde doit donner le meilleur de lui-même, et, bien sûr, les chefs de services sont priés non seulement d’attendre l’arrivée du DR - même si celui-ci à 5 ou 6 heures de retard - mais également d’être présent pendant toute la durée de la visite.
Nous voilà donc tous sur le qui-vive, à l’entrée de nos services respectifs, à échanger des coups de fils en quête d’information sur l’avancée de la visite. Soit-dit en passant, c’est une situation complètement démente où nous sommes totalement improductifs - on ferait mieux de nous laisser travailler et de nous appeler au moment voulu.
Comme tout le monde, je suis sur le qui-vive. Lorsque que le DR arrive dans le secteur duquel mon service dépend, je m'apprête, comme les autres, à suivre la visite... mais me fait virer discrètement par le directeur de la succursale “ Ne reste pas là, va-t-en, il ne faut pas qu’il te voit, surtout dans ton état.” Pardon ??!? Faut-il que je me CACHE (!) parce que je suis enceinte ?

Et bien oui. Il fallait bien que je reste "discrète" et "hors de vue"... Pourquoi ? Je ne sais pas. On m’a dit par la suite que le directeur aurait eu peur que le DR lui reproche de m’avoir fait travailler sous contrainte...
Quelle drôle de société ! On y marche vraiment sur la tête !


22/07/2012
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Les inepties cocasses de la modernité


Je vous ai parlé précédemment du nouveau standard téléphonique mis en place chez Ouf. Je ne peux résister à la tentation de vous raconter une anecdote qui s’est produite avec.

Un collègue, Steve, reçoit un appel externe d’un client et décroche. Voulant transférer l’appel à un collaborateur, il appuie sur une des touches du téléphone, puis raccroche.

Quelques instants plus tard, il reçoit un autre appel et décroche à nouveau. L’interlocutrice lui affirme l’avoir appelé un peu auparavant et avoir été mise en relation avec un autre client. “C’est impossible, voyons, Madame. ... Oui, bien sûr, je vous mets en relation avec la personne qui s’en charge. Au revoir Madame.” Il raccroche. “Complètement givrée, cette cliente”, se dit-il intérieurement.


Un quart d’heure après, Steve reçoit un troisième appel. Un autre client, cette fois, qui lui soutient également avoir été mis en relation directement avec une cliente au lieu du service demandé. Steve réalise alors qu’il a appuyé sur une touche qui lui permettait d’accéder à l’option “conférence”... Nous avons ainsi découvert qu’il est maintenant possible de faire des conférences téléphoniques avec ce nouveau standard. Imaginez un peu la conversation qu’ont dû échanger nos deux clients :
Cliente A : Allo, j’appelle pour une piscine.
Client B : Ah, ben moi j’appelle pour une brouette.
Cliente A : Pardon ?!?
Grand blanc.................


On a bien ri. Les clients concernés sans doute moins...


Les noms ont été changés.


05/07/2012
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L’efficience du standard téléphonique virtuel


Jusqu’à présent, chez Ouf, nous avions une personne à temps plein employée pour tenir le standard téléphonique.
La nouveauté, c’est le standard téléphonique virtuel qui permet de gérer tous les appels entrants dans l’entreprise sans employé. Changement de numéro de téléphone externe, changements des numéros de téléphones internes.
A priori, ce standard est absolument génial. Il est à reconnaissance vocale, il suffit de dire le nom du service ou de la personne que l’on cherche à joindre et il nous transfère automatiquement. Pas d’attente de mise en relation, pas de standardiste qui cherche le numéro pendant des heures parce que c’est une petite nouvelle, pas d’erreur de transfert.
Génial, oui ; en fait génial uniquement pour mes collègues et moi qui connaissons le nom de tous les collaborateurs et services - et toutes leurs subtilités : typiquement, quand on n’arrive pas à joindre “Truc”, on appelle “Bidule” et on lui demande de nous trouver “Truc” - parce qu’on sait que “Truc” a toujours son téléphone déchargé ou qu’il ne l’a jamais sur lui.

En réalité, et c’est bien là que le bât blesse, pour la clientèle, c’est le désespoir total. La majorité des clients ne connaissent ni le nom du service ni le nom de la personne responsable. C’est d’autant plus compliqué que quasiment aucun de nos services n’a un nom logique. Comment savoir que les ressources humaines s’appelle “Service Paye”, alors que dans toutes les autres grandes sociétés de France et de Navarre, les ressources humaines s’appellent... “Ressources humaines” ? Et pas moyen d'obtenir un standardiste au cas où on est vraiment perdu.
Autre exemple, quand je veux joindre de l’extérieur mes employées, si je dis “Parapharmacie”, je tombe, je vous le donne en mille... sur mon téléphone interne. Evidemment, personne ne me répond ! A priori, pour joindre mes employées, il faut dire “Boutique parapharmacie”. Eh bien, il faut le savoir ! Cette appellation n'apparaît nulle part ailleurs que dans ce standard virtuel !
Encore un exemple, l’autre jour, je voulais joindre l’Accueil de Ouf (parce que moi aussi, je suis cliente chez Ouf et j’avais un petit souci de prix). Bêtement, j’ai dis “Accueil” et là.... oh surprise ! Une voix de femme me répond “Bonjour, Estelle, standard de Ouf. Vous désirez ?”. Heu, pardon, je croyais qu’il n’y avait plus de standard ? J’ai demandé à quelques collègues : personne ne connaît d’Estelle... Dommage que ce ne soit pas précisé sur le répondeur : "Dites "Accueil" pour être mis en relation avec un conseiller".

Les noms ont été changés.


22/06/2012
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A bas le présentéïsme !


Etonnante conception que sont les valeurs du travail chez Ouf, cette chère entreprise qui m’emploie. Plutôt que valeur du travail, parler de présentéïsme serait plus proche de la réelle conception du travail chez nous (voir nos horaires de travail).

A part les cas particuliers du travail de nuit, réellement justifié, les autres journées pourraient être largement réduites à 8h d’amplitude. Non pas qu’il n’y ait pas de travail (on attend les embauches - qui ne viendront pas), mais plutôt que les cadres ont la fâcheuse habitude de se tourner les pouces.
C’est une culture d’entreprise chez Ouf : en formation interne, on nous enseigne carrément de favoriser l’évolution d’un collaborateur “glandeur” qui demande à ses collègues de faire son travail pour lui. L’argument : c’est un bon futur cadre car il sait faire travailler ses collègues.
Résultat, Ouf a profusion de cadres incompétents et paresseux qui passent leurs journées en pause café-clope.

Et si on proposait un autre rythme ? Comme par exemple réduire le temps de pause pour partir plus tôt (ou arriver plus tard). Ceci permettrait aux cadres d’être plus reposés et épanouis, et donc plus productifs. Mais pour l’heure, il n’est pas admis de réduire l’amplitude horaire...


15/06/2012
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Le rythme (d)étonnant du monde de l’entreprise


Quand on sort de 6 ans d’études médicales, le monde du travail paraît très lent et routinier en comparaison du rythme de travail que l’on doit soutenir à la fac. C’est en tout cas ce que mes confrères et moi avons ressenti en débutant dans la vie active.

A l’embauche chez Ouf, le recruteur m’avait clairement prévenu du rythme effréné dans cet emploi. Tant mieux, parce que franchement je m’ennuyais dans mon précédent job.
Plutôt que d’un rythme effréné, on devrait parler d’une présence effrénée. Il est de coutume, chez Ouf, d’arriver à 6h du matin et de partir à 19h. Il est même très mal vu d’arriver après 6h et de partir avant 19h.
Une “coupure” de 2h (c’est le terme consacré pour parler de la pause déjeuner lorsque celle-ci dépasse 1h d’amplitude) est tolérée, à condition d’être de retour à 14h. Autrement dit, si un élément quelconque nous a empêché de partir à midi, la pause déjeuner est réduite d’autant. A cela s’ajoute les jours de “permanence” où notre présence est exigée de 6h du matin jusqu’à 21h15 pour gérer les aléas, avec dans ce cas une coupure à prendre entre 14h et 16h30 (à condition qu’il y ait un collègue pour prendre la relève pendant notre absence).
Les moeurs sont en train de changer, les amplitudes horaires se réduisent ; il est toutefois fortement recommandé de ne pas arriver après 6h30 et de rester jusqu’à 18h. Les permanences subsistent malheureusement en l’état.
Oui, vous avez bien lu. Non, il n’y a pas de faute de frappe. Oui, cela représente une amplitude horaire comprise entre 9h30 et 13h de travail quotidien. D’ailleurs, le logiciel utilisé pour planifier la présence des cadres ne prévoit pas de journée inférieure à 9h. C’est écrit noir sur blanc : 45h hebdomadaire requises. Tous les jours. Toute l’année. 215 jours par an.

Et puis il y a aussi les jours de coup de bourre, en moyenne 1 fois par semaine, où il ne nous est pas possible de faire autrement que de venir à 4h du matin parce que nous manquons cruellement de personnel. Et puis il y a les jours où il faut travailler de nuit aussi...

J’ignore comment les collègues résistent physiquement. Personnellement, j’en suis incapable...


13/06/2012
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Le retour au travail


Ici, dans cette entreprise que nous nommerons “Ouf”, les femmes enceintes disparaissent souvent dès le début de leur grossesse. Au vu de la difficulté physique du travail (qui concerne la majorité des employés de cette société), c’est une évidence (qui embarrasse bien sûr les supérieurs mais) qui ne choque personne.
“Les femmes enceintes doivent travailler moins et se protéger !!!” crie d’ailleurs haut et fort N., représentante syndicale.
Ce discours a pour conséquence de renvoyer les femmes enceintes à la maison au plus tard à partir du 4ème mois.

Alors moi qui reviens après une absence de 4 mois, à 7 semaines du terme, je fais hurler les 400 salariés de cette société.
“Pourquoi tu n’as pas pris tes pathos ? Si c’est un problème de paye, sache que les pathos sont complétés à 100% par l’entreprise !” s’énerve la responsable du personnel.
“Dans ton état... Mais enfin dans ton état...” me répète en boucle mon supérieur hiérarchique, l’air hagard. “Tu aurais pu poser des congés payés, si c’est un problème d’argent.”
“On a annulé exprès un rendez-vous pris pour un autre employé chez le médecin du travail. Tu vas t’y rendre à sa place demain en urgence ! Attention, tu as intérêt à y aller !” se fâche la responsable du personnel.
“Attention à Maman” chuchote le directeur à une de mes employées en lui serrant la main le matin.
“Mais qu’est-ce que tu fous là ?!” s’étonne un collègue.
“Tu vas nous le pondre au travail !”
“Tu ne vas pas bien ! Pourquoi tu n’es pas restée à la maison ?”

"Ta chef, elle est revenue ?!" demande-t-on constamment à mes employés.

"......."

Et j'en passe.

 

 

Politiquement incorrect.

Fouteuse de troubles et troubleuse de l’équilibre établi.
Une femme enceinte qui revient, ça ne s'est jamais vu dans cette multinationale.

De plus, a priori, mes collègues féminines ont changé d’attitude du jour au lendemain vis-à-vis de mes collègues masculins lors de mon retour (aux dires des collègues masculins ; je ne comprends pas).


Peur de la réaction des syndicats.
Chez nous, les syndicats sont tellement puissants que la direction s’agenouille devant eux. Ils sont capables, sans me consulter, de demander au directeur de justifier ma présence ! Certainement un élément qui explique l'attitude inquiète de ce dernier car les grands patrons de Ouf attachent beaucoup d’importance à la relation qu’entretient la direction avec les syndicats.
Merci N. de nous protéger, mais rassure-toi, le poste que j’occupe ne souffrira pas des quelques aménagements que je mettrai en place et rien ici ne nuira au bon déroulement de ma grossesse.

Machisme.
Les femmes parturientes, au foyer ! Les jeunes mères, au foyer !

Peut-être peur de devoir suivre l’exemple, ou jalousie.
Nous les femmes allons être obligées de suivre ton exemple au risque d’être sanctionnées à l’avenir ? Nous les hommes n’avons pas la possibilité d’avoir des “congés” prolongés et toi tu n’en profites même pas !

 

 

Evidemment, mon équipe est plutôt satisfaite de me revoir, car pour elle le travail devient difficile. En effet, sur une équipe de 4 personnes, nous sommes deux à être enceintes et, restrictions budgétaires obligeant, pas remplacées.

Une personne, seulement une personne, haut placée dans la société, m’a comprise : “je pense que si ma femme se trouvait dans la même situation que toi, elle ferait pareil” me dit-elle. Ahhh ! Merci G. ! Surtout venant de toi, ça fait du bien de l’entendre ! Mais voilà, justement, cette personne a le profil de l’homme d’affaire, alors que la majorité des autres salariés de cette société cherchent à en faire le moins possible... Faudrait pas s’épuiser au travail, hein. Du présentéisme, oui, mais du travail, non.


06/04/2012
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