Le rythme (d)étonnant du monde de l’entreprise


Quand on sort de 6 ans d’études médicales, le monde du travail paraît très lent et routinier en comparaison du rythme de travail que l’on doit soutenir à la fac. C’est en tout cas ce que mes confrères et moi avons ressenti en débutant dans la vie active.

A l’embauche chez Ouf, le recruteur m’avait clairement prévenu du rythme effréné dans cet emploi. Tant mieux, parce que franchement je m’ennuyais dans mon précédent job.
Plutôt que d’un rythme effréné, on devrait parler d’une présence effrénée. Il est de coutume, chez Ouf, d’arriver à 6h du matin et de partir à 19h. Il est même très mal vu d’arriver après 6h et de partir avant 19h.
Une “coupure” de 2h (c’est le terme consacré pour parler de la pause déjeuner lorsque celle-ci dépasse 1h d’amplitude) est tolérée, à condition d’être de retour à 14h. Autrement dit, si un élément quelconque nous a empêché de partir à midi, la pause déjeuner est réduite d’autant. A cela s’ajoute les jours de “permanence” où notre présence est exigée de 6h du matin jusqu’à 21h15 pour gérer les aléas, avec dans ce cas une coupure à prendre entre 14h et 16h30 (à condition qu’il y ait un collègue pour prendre la relève pendant notre absence).
Les moeurs sont en train de changer, les amplitudes horaires se réduisent ; il est toutefois fortement recommandé de ne pas arriver après 6h30 et de rester jusqu’à 18h. Les permanences subsistent malheureusement en l’état.
Oui, vous avez bien lu. Non, il n’y a pas de faute de frappe. Oui, cela représente une amplitude horaire comprise entre 9h30 et 13h de travail quotidien. D’ailleurs, le logiciel utilisé pour planifier la présence des cadres ne prévoit pas de journée inférieure à 9h. C’est écrit noir sur blanc : 45h hebdomadaire requises. Tous les jours. Toute l’année. 215 jours par an.

Et puis il y a aussi les jours de coup de bourre, en moyenne 1 fois par semaine, où il ne nous est pas possible de faire autrement que de venir à 4h du matin parce que nous manquons cruellement de personnel. Et puis il y a les jours où il faut travailler de nuit aussi...

J’ignore comment les collègues résistent physiquement. Personnellement, j’en suis incapable...



13/06/2012
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