Quel “bonheur”, cette fin de grossesse ! Que de douleurs et de faux espoirs !!!


Toutes les mamans et futures mamans ont hâte de voir leur petit bout naître et se lamentent de ce dernier mois qui semble ne jamais en finir. J’imagine que c’est essentiellement parce que qu’elles se trouvent un peu “empotées”, et sont fatiguées et impatientes. A vrai dire, je n’ai pas rencontré beaucoup de mamans qui sont dans l’attente de l’accouchement parce qu’elles souffrent de douleurs autant que moi. Moi, je veux qu’il naisse parce que j’ai mal !!!

Eh ! Non, je ne suis pas “chochotte” ! Mon seuil de tolérance à la douleur physique liée à la maladie est particulièrement élevé, comme en témoignent mes antécédents médicaux. Et heureusement, vous allez comprendre.

Au fond de moi, j’aimerais qu’il reste bien au chaud à s'empâter pour donner naissance à une grosse larve tellement bien nourrie qu’elle va faire d’emblée des nuits de 6 ou 8h dès la sortie de la maternité... Il ne faut pas rêver, cela ne marche pas comme ça. “Alors sors donc de ce corps, Bébé ! Ce n’est pas la peine de me faire souffrir comme ça ! On n’est pas en train de faire un concours du plus gros bébé à la naissance !”

J’ai mal au dos, au ventre. Ces douleurs sont souvent associées à des contractions qui ne sont que de faux espoirs de libération à chaque fois. Parfois j’ai mal aux intestins ou à la vessie. Classique, me direz-vous. Non, car ce ne sont pas les seules douleurs dont je me plains. J’ai mal aussi aux fessiers et aux adducteurs des cuisses, comme après une bonne séance de sport. Mais là, je peux vous dire que c’est une séance de sport d'inconscient particulièrement intense, sans échauffement ni étirement ! Je suis contrainte de marcher très élégamment les jambes écartées, en me dandinant de droite à gauche. Sans oublier les positions “adorables” que Bébé prend périodiquement : il appuie je ne sais pas où sur la colonne vertébrale, ce qui provoque des douleurs d’une intensité redoutable dans toute la longueur des jambes jusqu’aux pieds, ou inversement dans toute la hauteur du dos jusqu’à la base du crâne, en incluant les bras. Ca manque de me faire chuter si je suis debout, ça me provoque des mouvements désordonnés si je suis assise, je n’arrive plus à demander de l’aide, Papa finit par comprendre que mes hurlements de douleurs nécessitent rapidement une imposition des mains sur mon ventre. Seules ses mains arrivent à calmer les folies "gigatoires" de Bébé et stoppent la douleur.

Et de faux espoirs tous les 3 ou 4 jours. Une nuit, ce sera les douleurs lombaires, celle-là même que j’ai eu pour le premier accouchement, et que j’aurai certainement pour le deuxième, étant donné la position de mon utérus. En l’occurrence, elles restent de trop faible intensité pour être des douleurs de travail. Une journée, ce sera des contractions utérines douloureuses au niveau abdominal. Un matin, ce sera la surprise de découvrir dans le miroir que Bébé est descendu d’une dizaine de centimètres. Un soir, ce sera la joie d’apprendre que le col est perméable à 2 ou 3 doigts... Mais rien, oh rien qui n’annonce une naissance imminente. Sniff.

Et la lune alors ? Elle ne pourrait pas aider, celle-là ? Les sage-femmes constatent une augmentation du nombre de naissances dans les 2 ou 3 jours qui suivent la pleine lune. Dimanche, c’était la pleine lune, mais j’ai bien l’impression que cela n’aura aucun effet sur nous.

Bon, mardi 1er, Bébé ne devait pas naître parce que c’était la fête du travail et que les équipes étaient réduites. Vendredi 4, il ne fallait pas non plus qu’il naisse parce que c’était l’anniversaire de mon mari. Ce n’est pas drôle pour lui de devoir “partager” son jour d’anniversaire. Dimanche 6, je voulais être disponible pour aller voter. Aujourd’hui, c’est de nouveau férié. Et puis jusqu’à demain, les salles d’accouchement ne vont pas désemplir et il n’y aura plus de chambre seule disponible tellement la maternité sera pleine à craquer. Mais fin de semaine, “dehors Bébé !” Il n’y a plus d’excuse !

Dire que le terme n’est que dans 15 jours. Cela peut encore me faire souffrir un moment. Moi qui voulais un deuxième accouchement sans péridurale, comme le premier, j’ai déjà tellement souffert que je ne me sens plus capable de supporter cette douleur-là en plus.



08/05/2012
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