La coquetterie démarre très jeune, preuves à l’appui.


Qui l’eut cru ! Moi pas, en tout cas.
1. Crapule n°1 porte en quasi permanence un pull, râle quand on le lui ôte, et essaye de le remettre seule même si elle sue. Ca, ça fait déjà plusieurs mois, sans que l’on considérait cela comme de la coquetterie.
2. Son amour pour ce pull n’est rien en comparaison de sa dévotion pour une écharpe dont elle ne se sépare jamais. Attention les oreilles souffrent quand celle-ci est inatteignable. Une écharpe blanche aux bordures bleue pâle, une tête de nounours imprimée à une des extrémité, rien d’autre de particulier à noter hormis qu’elle soit en microfibre très douce.
3. La où ça commence à être tendancieux, c’est avec les stick lèvres, à impérativement mettre hors de portée et même de sa vue, et à n’utiliser qu’en cachette (ce qu’elle ne voit pas ne lui manque pas). Cet intérêt pour les sticks lèvres est tel que je lui ai laissé mon stick une fois qu’il a été quasiment vide. Et attention, il ne s’agirait pas de la rouler, Madame veut le stick lèvres de la marque A.., très parfumé, et non celui de la marque D.., quasiment inodore.
Elle l’ouvre et referme de multiples fois par jour, glisse ses petits doigts tout fin dedans, jusque là on parlera plutôt de gaspillage. Oui, mais elle essaye également d’en mettre sur ses lèvres, voire sur celles de maman. Hem. On le retrouve même dans son lit.

 

 

 

4. On remarque ce même acharnement avec la crème mains quand celle-ci est à sa portée. Difficile de lui faire comprendre qu'une seule couche de crème, ça suffit.

 

 

5. Une publicité arrive au courrier avec en cadeau un petit bracelet indien. Mignon, mais pas très professionnel. On ne va pas le jeter, les meilleurs jouets sont ceux fait de bric et de broc, même si les enfants s’en lassent plus rapidement. “Tiens ma chérie. Je te montre : ça se met autour du poignet. Maintenant fais-en ce que tu veux”. Il n’a pas fallu 3 minutes à Madame pour savoir l'ôter et le remettre et l’enlever à nouveau et le remettre de nouveau et le traîner à droite et le garder à table et....
6. Madame commence également à s'intéresser aux cheveux de Maman (forcément, elle ne risque pas de s’intéresser aux siens, elle n’en a pas encore assez). Elle les caresse, mais surtout, plus louche, les remet en place mèche par mèche.
7. Il m’a fallu encore un indice pour comprendre : tout est devenu évident quand elle a réussi à chiper un foulard rose placé en hauteur, bien trop grand pour elle, et qu’elle l’a mis autour du cou. Elle avait chaud ! Les cheveux humides de transpiration, elle le superposait à son l’écharpe, sans oublier son sempiternel pull par-dessous, bien sûr...


 

 

 

“Papa ? Ta fille a 16 mois et est déjà coquette !”
Et Papa de répondre : “Je sais, tu n’as pas remarqué ? Le pull qu’elle porte tout le temps, c’est celui qui est rose !“
“Mais, et son écharpe, alors ? Elle est blanche et bleue !”
“Oui, mais c’est élégant autour du cou”, me répond-il.
Ah... j’en reste sans voix.

Pourtant, en bonne mère indigne, je l’habille quasiment toujours en pantalon de style plus masculin que féminin et ne lui offre que des voitures et garages. Qu’est-ce que ça aurait donné si elle avait été habillée en robe rose avec seulement des jeux féminins depuis la naissance ? En tout cas, preuve en est, la société n’est pas seule responsable du sexisme machiste qui sépare tant les filles et les garçons dès leurs plus jeunes âges.

On ne peut aller contre la nature. Ma mère avait tenté la même expérience à la génération précédente, je n’avais pas voulu y croire...



25/01/2012
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