Pérégrinations gestationnelles

Un pot-pourri d'anecdotes gravidiques et quelques aspects médicaux


Vive la grossesse : y a plus rien à se mettre !


La grossesse ? Génial. Elle nous fait prendre de belles formes avantageuses. Ces dernières sont symboles de fécondité, de maternage et de protection.
D’ailleurs, certaines femmes enceintes ont eu la surprise de se faire draguer (si si, c’est authentique. C’est le fait d’hommes qui ne se sont pas envolés du giron de leur mère).

Certaines femmes gardent ces nouvelles formes, d’autres les perdent, enfin quelques unes sont mêmes plus minces après qu’avant.

Je m’attendais à prendre des kilos, mais pas à ce que le ventre soit tellement volumineux que même les vêtements de grossesse achetés 2 tailles au-dessus de la mienne ne suffisent pas. En fin de grossesse, je passais mon temps à remonter mon pantalon qui dégringolait et à tirer sur mon t-shirt qui remontait. J’ai fini par m’habiller avec les pyjamas bien souple et élastiqués du Papa. Sortie interdite, bien entendu.

Je m’attendais par ailleurs à garder quelques kilos à l'issue de la grossesse, mais certainement pas à prendre de la carrure ! C’est un comble, pour seulement 2 kilos gardés, je ne rentre plus dans mes vêtements !

Eh bien vous savez quoi ? Avec jusqu’à 2 tailles en plus au niveau des hanches et une capacité pulmonaire largement augmentée, vous n’avez pas fini d’entendre parler de couture sur ce blog ! Y a toute une garde-robe à remplacer !


24/06/2012
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Une naissance (presque) normale...

 

Vous l'aurez compris, cette longue absence sur ce blog fait suite à l'accouchement de l'auteur.

 

 

 

Bébé est un grand zen qui grandit bien,

 

Papa, un peu déboussolé aux premiers jours, s'est très bien adapté,

 

la grande soeur est ravie (si, si, c'est vrai ! Chic, des nouveaux (vieux - les siens) jouets),

 

Maman est reposée et prête à reprendre ses pérégrinations.

 

 

 

La naissance s'est (presque) bien passée, mais cela sera l'objet d'une autre histoire.

 


07/06/2012
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Quel “bonheur”, cette fin de grossesse ! Que de douleurs et de faux espoirs !!!


Toutes les mamans et futures mamans ont hâte de voir leur petit bout naître et se lamentent de ce dernier mois qui semble ne jamais en finir. J’imagine que c’est essentiellement parce que qu’elles se trouvent un peu “empotées”, et sont fatiguées et impatientes. A vrai dire, je n’ai pas rencontré beaucoup de mamans qui sont dans l’attente de l’accouchement parce qu’elles souffrent de douleurs autant que moi. Moi, je veux qu’il naisse parce que j’ai mal !!!

Eh ! Non, je ne suis pas “chochotte” ! Mon seuil de tolérance à la douleur physique liée à la maladie est particulièrement élevé, comme en témoignent mes antécédents médicaux. Et heureusement, vous allez comprendre.

Au fond de moi, j’aimerais qu’il reste bien au chaud à s'empâter pour donner naissance à une grosse larve tellement bien nourrie qu’elle va faire d’emblée des nuits de 6 ou 8h dès la sortie de la maternité... Il ne faut pas rêver, cela ne marche pas comme ça. “Alors sors donc de ce corps, Bébé ! Ce n’est pas la peine de me faire souffrir comme ça ! On n’est pas en train de faire un concours du plus gros bébé à la naissance !”

J’ai mal au dos, au ventre. Ces douleurs sont souvent associées à des contractions qui ne sont que de faux espoirs de libération à chaque fois. Parfois j’ai mal aux intestins ou à la vessie. Classique, me direz-vous. Non, car ce ne sont pas les seules douleurs dont je me plains. J’ai mal aussi aux fessiers et aux adducteurs des cuisses, comme après une bonne séance de sport. Mais là, je peux vous dire que c’est une séance de sport d'inconscient particulièrement intense, sans échauffement ni étirement ! Je suis contrainte de marcher très élégamment les jambes écartées, en me dandinant de droite à gauche. Sans oublier les positions “adorables” que Bébé prend périodiquement : il appuie je ne sais pas où sur la colonne vertébrale, ce qui provoque des douleurs d’une intensité redoutable dans toute la longueur des jambes jusqu’aux pieds, ou inversement dans toute la hauteur du dos jusqu’à la base du crâne, en incluant les bras. Ca manque de me faire chuter si je suis debout, ça me provoque des mouvements désordonnés si je suis assise, je n’arrive plus à demander de l’aide, Papa finit par comprendre que mes hurlements de douleurs nécessitent rapidement une imposition des mains sur mon ventre. Seules ses mains arrivent à calmer les folies "gigatoires" de Bébé et stoppent la douleur.

Et de faux espoirs tous les 3 ou 4 jours. Une nuit, ce sera les douleurs lombaires, celle-là même que j’ai eu pour le premier accouchement, et que j’aurai certainement pour le deuxième, étant donné la position de mon utérus. En l’occurrence, elles restent de trop faible intensité pour être des douleurs de travail. Une journée, ce sera des contractions utérines douloureuses au niveau abdominal. Un matin, ce sera la surprise de découvrir dans le miroir que Bébé est descendu d’une dizaine de centimètres. Un soir, ce sera la joie d’apprendre que le col est perméable à 2 ou 3 doigts... Mais rien, oh rien qui n’annonce une naissance imminente. Sniff.

Et la lune alors ? Elle ne pourrait pas aider, celle-là ? Les sage-femmes constatent une augmentation du nombre de naissances dans les 2 ou 3 jours qui suivent la pleine lune. Dimanche, c’était la pleine lune, mais j’ai bien l’impression que cela n’aura aucun effet sur nous.

Bon, mardi 1er, Bébé ne devait pas naître parce que c’était la fête du travail et que les équipes étaient réduites. Vendredi 4, il ne fallait pas non plus qu’il naisse parce que c’était l’anniversaire de mon mari. Ce n’est pas drôle pour lui de devoir “partager” son jour d’anniversaire. Dimanche 6, je voulais être disponible pour aller voter. Aujourd’hui, c’est de nouveau férié. Et puis jusqu’à demain, les salles d’accouchement ne vont pas désemplir et il n’y aura plus de chambre seule disponible tellement la maternité sera pleine à craquer. Mais fin de semaine, “dehors Bébé !” Il n’y a plus d’excuse !

Dire que le terme n’est que dans 15 jours. Cela peut encore me faire souffrir un moment. Moi qui voulais un deuxième accouchement sans péridurale, comme le premier, j’ai déjà tellement souffert que je ne me sens plus capable de supporter cette douleur-là en plus.


08/05/2012
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Mère au foyer versus femme active


Si vous avez lu mon précédent article sur le retour au travail, vous devez être surpris(e). Retourner au travail 7 semaines avant le terme, quelle drôle d’idée, n’est-ce pas ?

Ben oui, je suis une bonne mère indigne et une très mauvaise mère au foyer. N'est-il pas annoncé d'emblée dans l'intitulé-même de ce blog que je suis une femme active ? J’aurais d’ailleurs aimé ne pas avoir eu à m’arrêter si tôt et ne pas avoir eu à rester au repos si longtemps. Mais voilà, on ne choisit pas. Les premières contractions sont apparues dès le premier mois de grossesse, alors que je rangeais des colis de seulement 3 à 6 kg au boulot. J’ai lutté fermement pour rester au travail les 3 premiers mois mais le 4ème s’est avéré catégoriquement impossible.

Me voilà donc de retour au travail, avec un congé maternité qui démarre 10 jours après - ce qui est somme toute un peu idiot. Or une loi de 2007 a réformé le congé maternité, permettant ainsi aux femmes prochainement parturientes de l’aménager. Cela prend alors tout son sens de retravailler : après 4 mois de “pause-canapé”, je prends un grand bol d’air frais en décalant mon congé maternité de 3 semaines et en retravaillant du coup 1 bon mois avant une nouvelle pause prolongée.
Non, je ne me la joue pas à la “Rachida Dati”. Hors de question de spolier mon fils en lait maternel et en câlins pour favoriser le travail. D’ailleurs, j’envisage même de demander un mi-temps pendant 3 ans.
Simplement,

  1. le canapé, on en a vite fait le tour,
  2. je n’ai (presque) plus de contraction depuis 1 mois,
  3. j’ai du coup poussé le vice jusqu’à bêcher le jardin, réaliser quelques autres travaux un peu physiques et porter des charges de 10 à 15kg pour voir si le col résiste, pour me re-muscler avant une éventuelle reprise du travail et pour dé-constiper ces intestins... Car qui dit “alité” dit “constipation”, qui dit "constipation chez la femme enceinte" dit “hémorroïdes”, donc “douleurs, saignements et aggravation de la constipation” - c’est un cercle vicieux.
  4. pour ma fille, pas de culpabilité car quasiment pas de changement : elle continuait à aller chez la nounou presque autant qu’auparavant pour pouvoir conserver la place,
  5. quand on est déjà arrêtée depuis des semaines, les derniers mois deviennent très longs... On attend Bébé... Retourner au travail fera passer le temps plus vite.
  6. J’ai beaucoup d’activités et occupations, comme en témoigne ce blog, et bien d’autres dont je ne parle pas ici, mais si, si, je m'ennuie. Il arrive en effet un moment où j’ai vraiment besoin de m’accomplir dans d’autres choses, et de retrouver une vie sociale et des relations professionnelles.

Ce dernier point est d'ailleurs pour moi le plus important, mais personne ne semble comprendre que je puisse avoir besoin d'équilibrer ma vie familiale avec une bonne part de vie professionnelle. C'est fou !

 

L'explication vient peut-être de là : on me trouvait déjà le ventre bien rond lors de la première grossesse, mais là, je fais carrément sursauter mon entourage quand ils me voient de profil :

 

2 grossesses au même stade, 2 mois avant le terme.

 

Vue de face, le même jour :

 

 

Non, pas ronde. Juste des grossesses portées 100% devant.


08/04/2012
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A-t-on le “droit” de découvrir le sexe à la naissance ?


A-t-on encore le droit, dans nos pays développés, d’attendre la naissance pour découvrir le sexe de notre futur enfant ?
On dirait bien que non.

 

Lors de ma première grossesse, je n’avais pas voulu savoir le sexe de mon futur enfant. Il me semblait que, lors de la naissance, ce serait un moment magique de découvrir ce bébé entièrement : physique, odeur, aspect, couleur et bien sûr sexe. Et pour le coup, je ne regrette pas, le sexe représentait à peu près la seule chose possible à découvrir en cette nuit noire et froide (je vous renvois à l’article de l’accouchement dans la voiture).
Pourtant nombreux ont été ceux :

  1. qui ne comprenaient pas pourquoi je ne voulais pas savoir, voire qui me considéraient comme une menteuse (ils pensaient que je savais mais que je ne voulais pas le dire),
  2. qui partaient dans des théories fumeuses pour déduire le sexe du futur enfant. En l'occurrence, 98% de ces personnes avaient prédit un garçon et ce fut une fille... (wouah ah ah, je me gausse !)
  3. qui me reprochaient de ne pas leur faciliter la tâche pour le choix des cadeaux de naissance. Ceux-là n’ont jamais admis que je puisse avoir envie d’habiller mon bébé alternativement en rose et en bleu.


Pour cette deuxième grossesse, ayant :

  1. l’espoir d’avoir le choix du roi,
  2. un très fort pressentiment dès le 2ème ou le 3ème mois sur le sexe (étonnant mais véridique)

j’ai préféré demander confirmation à l’écho du 5ème mois (mon pressentiment s’est avéré exact).

Ce n’est pas mieux finalement : même si la plupart des gens sont heureux pour vous, certains qui n’ont pas eu la chance d’avoir le choix du roi, et en particulier ceux qui ont fait un 3ème dans l’espoir d’avoir l’autre sexe, sont piqués de jalousie... Et ils ont du mal à le cacher. Le seul avantage est que les conversations sont plus courtes et les justifications absentes. On évite ainsi les questions et remarques du type “pourquoi tu ne veux pas savoir”, “moi je parie que c’est un garçon” etc.

Bref, quand on a 3 fois par jour la question du sexe et les reproches sous-jacents, c’est très difficile de respecter nos souhaits de ne pas connaître le sexe.


26/03/2012
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Il est là...

Il est là... Il arrive...

 

Ne vous méprenez pas, il s'agit de Bébé n°1 sur cette photo

 

Ca y est, je le sens qui arrive, ce bébé. J’ai besoin de préparer quelque chose rien que pour lui. Jusque-là, j’avais eu besoin de créer un cocon pour mon aînée. Elle n’en avait pas encore. Je n’avais rien fait pour elle à sa naissance. A l’époque, nous arrivions dans une nouvelle maison que je ne m’étais pas encore appropriée. J’avais d’ailleurs l’impression de dormir dans la chambre du prédécesseur. En outre, les chambres étant sous les toits, les poutres sont visibles et le plafond est en lambris. Pour faire un "coordonné", d’autant qu’il s’agit d’une ancienne ferme, nous avions choisi du parquet stratifié effet vieilli, avec de fausses traces de vers imprimées dans le parquet (trop cool : du vieillot facile à entretenir). Vu tout ce bois apparent, nous avions peur de tout gâcher ou d’assombrir les pièces en y mettant de la couleur. Le plus simple et le plus sûr était de partir sur des murs peints en blanc. La chambre de Crapule n°1 avait donc les murs blancs jusqu’à très récemment. Dès que ce sera complètement fini, je vous montrerai des photos. Il manque juste 2 trous que Papa doit faire pour pendre des cadres.

Maintenant, le besoin d’accueillir Bébé n°2 se fait sentir. J’ai besoin de lui préparer quelque chose spécialement pour lui, comme pour mieux lui dire “je suis prête à t’accueillir”. Je n’avais pas encore ressenti ce besoin au cours de ma grossesse. Bien sûr, en préparant la chambre de Crapule n°1, j’en ai profité pour mettre un peu de couleur au mur dans la chambre de Crapule n°2. Ce n’est d’ailleurs pas terminé : c’est logique, je ne termine souvent les choses que lorsqu’il y a réellement une motivation derrière (un défi, un besoin important, ou un instinct). Là, je n’ai pas vraiment encore eu l’instinct de nidification pour ce bébé. Cette grossesse a pourtant déjà induit en moi le besoin de dire à ma fille que, malgré l’arrivée de Bébé n°2, je l’aimerai toujours et c’est pourquoi j’ai décoré sa chambre. Elle l’adore d’ailleurs. C’est l’avantage sans doute à cet âge-là : tout lui plaît du moment que c’est transmis avec amour. Mais pour mon fils, ce sont tout juste les prémices d’un instinct de nidification.

Oh, ce n’est pas un besoin “urgent”. Je m’explique : lors de la précédente grossesse, j’avais ressenti, 6 semaines et demi avant le terme, le besoin assez fort de préparer les vêtements de bébé (enlever les étiquettes, trier...). Dix jours plus tard, alors que j’avais pour instruction de rester 100% alitée, j’ai eu le besoin vraiment urgent de faire la lessive de ces vêtements. C’était vraiment un besoin important et urgent. Je l’ai donc fait. Et je les ai mis à sécher. Et je me suis recouchée. Et puis toute la journée, j’ai été obsédée par la valise de maternité à préparer. Ca, je ne pouvais pas le faire toute seule. C’était tout de même trop physique pour une future maman qui doit rester allongée. Le soir, quand mon mari est rentré, je l’ai tanné pour que nous la préparions. Il n’a pas compris pourquoi il fallait s’y mettre ce jour-là, ni pourquoi cela ne pouvait pas attendre le lendemain. Le soir même, j’accouchais.
Là, il s’agissait donc bien d’un besoin instinctif “urgent” : mon corps, mon instinct, ou Bébé, je ne sais pas, m’avait prévenue de la naissance imminente.

Aujourd’hui, il s’agit juste d’un besoin instinctif mais non urgent ni important. C’est d’ailleurs un besoin “au long cours” : apparemment mon bébé me transmet l’information qu’il arrive, mais me dit un même temps que j’ai le temps de préparer son arrivée. Heureusement car le terme est dans 9 semaines.

 

Bébé n°2 est encore au chaud

 

Puisque mon instinct me dit que j’ai le temps, je vais lui tricoter de la layette. Oh, je ne vais pas faire grand-chose. Pour l’instant, j’ai surtout besoin d’un bonnet premier âge car je n’en ai pas et ça m’a manqué pour l’aînée. Certes il naîtra en mai, mais dans nos régions, on peut avoir des étés froids, des vents froids ou encore des soirées fraîches.

Le bonnet aura des feuilles un peu comme celui-là, le reste étant modifié à ma sauce :

 

Photo de Yuddis - Ravelry

 

 


17/03/2012
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J’ai mal à Bébé


La grossesse et ses maux. Pardon, je devrais dire : “ la grossesse et ses multiples maux”. On peut citer pêle-mêle les nausées, les aigreurs d’estomac, la constipation, la somnolence, l’insomnie, les jambes lourdes, les varices, les hémorroïdes, les vergetures, le masque de grossesse, l’acné, les infections urinaires, les mycoses vaginales, ou plus grave, le diabète, l’hypertension, la prééclampsie, l’éclampsie... et j’en oublie. La grossesse a ses maux que les mots ne décrivent pas.
Je n’ai rien de tout ça. Oh si, un peu de nausée et beaucoup de somnolence au premier trimestre, mais j’avais une maladie infectieuse.
Non, je n’ai vraiment rien de tout ça. Moi, j’ai mal à Bébé. J’ai mal tous les jours, depuis le premier mois de grossesse. Ce n’est pas une douleur psychologique, ce n’est pas un mal-être, c’est une douleur physique, bien réelle, dans le bas du ventre, tantôt en fosse iliaque droite, tantôt en fosse iliaque gauche, tantôt sous-hépatique, tantôt pelvienne, tantôt lombaire. Elle apparaît, disparaît, se déplace.

Bébé, arrête de bouger !

La réponse du gynécologue : ce sont des douleurs ligamentaires. Elles passent en général au 4ème mois, le temps que l’utérus se mette en place.
Elles ont bon dos, les douleurs ligamentaires, au 7ème mois de grossesse !

Bébé bouge. Il pousse, il tape, il tire. Parfois, j’ai même l’impression que ses coups de poings vont percer et qu’il va passer au travers. Il me fait mal. D’autres fois, il pousse de tout son corps et toutes ses forces vers l’avant. Le ventre ne forme plus qu’une boule toute dure qui se mélange avec les contractions.
J’ai des contractions. Beaucoup de contractions, depuis le premier mois de grossesse. Je ne sais plus si c’est Bébé qui se roule en boule vers l’extérieur ou s’il s’agit d’une contraction.
Il reste encore un peu plus de trois mois de grossesse.

Bébé, arrête de bouger ! Tu dois rester au chaud encore au moins deux mois.

Bébé, tu me fais mal. Bébé, je t’aime, mais tu me fais mal.


15/02/2012
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Quand les jeunes mamans enceintes trouvent-elles le temps de manger ?


En cherchant quelques informations sur le diabète gestationnel, je suis tombée sur un article qui explique qu’une équipe de diabétologie enseigne aux femmes concernées en quoi consiste le régime recommandé. Je n’en retiendrai qu’une phrase, je cite, le régime “se résume à trois repas et trois collations par jour” (source : Planet Verbaudet). Pardon ?! Trois collations par jour ? Pour un régime ? Veulent-ils nous rendre obèses ?

Quand bien même je voudrais manger trois collations par jour, je n’y arriverais pas. Ou alors je me sentirais mère indigne. Je n’en donne pas trois à ma fille. Pourquoi la narguerais-je en en mangeant trois sous son nez ? Et aussi fou que cela puisse paraître, je n’ai pas le temps.

Ben oui. Je n’ai pas le temps. Bébé me tire du lit en général entre 8h et 8h30. Le temps d’émerger, je vais la chercher dans sa chambre et je la pose sur le mien. Et là, commence une journée cramponnée l’une à l’autre. Elle m’aide à m’habiller, le petit trésor. Que ferais-je sans elle ? Je pose tous mes vêtements sur le lit, et c’est elle qui me propose, dans l’ordre, le soutien-gorge, le haut, le pantalon, le pull... Trop chou. Ensuite c’est son tour, on va dans la salle de bain bien chauffée pour la changer. Là, c’est moins brillant, elle est toujours très pressée d’enfiler ses pantoufles avant même que je n’ai eu le temps de lui changer la couche et mis un pantalon. Et elle passe beaucoup de temps à vider le paquet de couches, de lingettes ou de mouchoirs, c’est beaucoup plus drôle. Mais elle m’aide quand même à l’habiller en tendant les mains et les pieds, toute pressée qu’elle est d’avoir les mains libres pour pouvoir vider les paquets, justement.

Ensuite, c’est l’étape escalade dans les escaliers. Etant arrêtée pour contractions, j’ai pris le parti de lui apprendre à monter et descendre les escaliers toute seule pour ne plus avoir à la porter. Alors ventre face aux marches, les deux mains posées sur les marches, je guide ses mouvements encore patauds. Et surtout, je me place toujours une ou deux marches en dessous d’elle pour retenir ses fesses qui manquent de muscles et qui ont tendance à l’attirer vers l’arrière. Elle qui a toujours été fascinée par les escaliers, elle progresse vite ! La force musculaire augmente et elle comprend qu’elle doit bien se pencher en avant vers les marches supérieures pour ne pas tomber en arrière.

Allez, le temps du biberon assorti d’un gros câlin, et il est déjà 9h. C’est mon tour de manger, un peu de rangement et hop, une course poursuite en trotteur qui l’amuse tant, avec plein de chatouilles à la clé. Une fois usée, je m’allonge sur le canapé, et ça ne rate pas, dans la minute qui suit, une petite main tapote le canapé pour me faire comprendre qu’elle veut s'asseoir avec moi. Et là, ça descend, ça demande à remonter sur le canapé, ça redescend, ça re-demande à monter... et surtout, ça demande à lire 32 fois le même livre. Dans le désordre. Toujours dans le désordre. J’ai fini par m’habituer à cette absurdité. Après tout, si ça lui fait plaisir. Sauf une page, qu’elle ne veut pas voir. Pourquoi ? Mystère. Et quand elle en a marre, elle m’amène un autre livre. Et des jouets. Avec tout ça, il est déjà 10h. Marre de lire le même livre. Et je ne peux pas me permettre de la rasseoir toutes les cinq minutes sur le canapé. Du coup, je finis allongée par terre. Ce n’est pas confortable mais tant pis. Là, il s’écoule invariablement environ 1h dans un état semi-comateux à répéter les mêmes gestes avec les mêmes jouets, inlassablement. Et il faut faire “meuh-euh” pour imiter la vache, et “wouf” pour imiter le chien et “meuh” pour imiter la vache et “hi han” pour imiter l’âne et “meuh pour imiter la vache (elle a la côte, cette vache ! ça, j’aurais dû m’en douter en la faisant garder par une nounou dont le mari est fermier. Aller voir les vaches à l’étable constitue leur promenade quotidienne).  Bref, le temps passe, il est 11h, elle commence à gémir de fatigue, mais en même temps n’est pas assez fatiguée pour faire encore la sieste le matin. Allez, on tiens encore 1/2h et après je fais à manger. Ca devient alors cocasse, avec une petite fille qui commence à avoir des difficultés à se concentrer sur les jeux, alors elle invente des jeux plus drôles, comme lancer les jouer par-dessus Maman et lui grimper dessus pour les récupérer, lui fourrer les doigts dans le nez ou dans les oreilles, lui agripper la joue avec ses petites griffes pour faire tourner sa tête à droite et à gauche, la décoiffer et la recoiffer, alternativement se lever et s'asseoir, lancer ses jouets ou encore tirer les poils des chats (s'ils l'ont supportée jusque là et n'ont pas déjà demandé à sortir).
Heu, et ma collation ? Ah ben, comme je disais, pas eu le temps.
C’est midi, nous nous mettons à table, elle me montre ce qu’elle veut manger, un coup le féculent, un coup la viande, un coup les légumes, un coup elle crache tout dans son bavoir. Un peu d’eau ? Ah oui, ça passe mieux. Un coup à la fourchette, ah, on dirait que c’est meilleur à la bave de Maman, et c’est reparti. Le fromage, le fruit (impossible de léser là-dessus). Hop, sur le pot pendant que je range la table, ensuite je lui propose de la rhabiller, mais attention, si elle n’a pas fait, elle nous fait clairement comprendre qu’elle n’a pas fait et qu’elle ne veut pas être rhabillée (et oui c’est incroyable : il n’y a plus eu de caca dans la couche depuis le 4 janvier, sauf 2 accidents la première semaine, une fois au réveil et une fois en course, on ne peut pas lui en vouloir). Vers 13h30 ou 14h, en fonction de son état de fatigue, zou, sieste. Là encore, je prends le temps d’installer Bébé correctement face à l’escalier, et c’est parti, on place une main plus haut que l’autre, on lève la jambe du côté adjacent, un petit soulèvement de fesses pour combler son manque musculaire, et hop, on s’attaque à la marche suivante. En général, après une matinée pareille, elle ne demande pas son reste et s’allonge la plupart du temps docilement. De toutes façons, en bonne mère indigne, elle peut râler tant et plus, l’heure de la sieste, c’est l’heure de la sieste. Du coup, je la retrouve parfois dans des positions scabreuses parce qu’elle s’est endormie assise, ou pire, j’entend un “boum” et je n’ai plus qu’à remonter pour la recoucher. Ainsi, il est bien souvent déjà 14h15 ; génial, enfin un peu de temps pour me reposer. Oui mais non, j’ai aussi envie de faire des choses que je ne peux pas faire quand elle est là (non, pas manger une collation, je n’ai pas encore faim), mais plutôt des loisirs créatifs, le blog, ou tout simplement des mots fléchés, allongée sur le canapé. La culpabilité de “ne rien faire” me ronge, et mes activités se transforment en rangement, tri de courriers, règlements des factures...
16h30, dring, le système d’alarme est réveillé, je n'ai pas vu l'heure passer, et hop, c’est reparti pour une fin d’après-midi bien chargée. On termine la paperasse, puis biberon-câlin à 17h. A partir de là débute l’impatience mère-fille dans l’attente du retour du paternel. 18h, on met le repas en route ; 18h30, le bain ; 19h, à table. 19h45, sur le pot, encore quelques instants de jeux et puis dodo. Heu, et mes deux collations ? Visiblement, elles sont passées à l’as. Sniff. Bienheureuses les mères qui peuvent profiter de leur grossesse pour grignoter.


26/01/2012
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Ce mal de dos qui emm.... tant enceinte. Le pourquoi et le comment (suite et fin)

 

Comme promis, le pourquoi :

Lors de la grossesse, le volume du ventre entraîne une réorganisation du centre de gravité qui se traduit généralement par une hyper-lordose.
Sur la photo de droite, on voit effectivement une femme enceinte en hyper-lordose et qui, par conséquent, souffre très vite de mal de dos. En revanche, sur la photo de gauche, le dos est plat. Est-ce là le secret ? Certainement.

 

Et le comment y remédier :

C'est tout simple, basculez le bassin vers l’arrière, arrondissez le dos comme un chat, et bingo, les douleurs n’apparaissent plus. Bon, ça ne fait pas tout, la position au travail et la qualité de la literie jouent aussi. Pour la literie, il ne faut pas se gêner : mettez le matelas par terre ! Pour quelques mois, Papa devrait supporter. Et au moins, son poids ne déformera plus le sommier en faisant une cuvette au milieu.


Et si l’hyper-lordose n’était pas uniquement due à cette histoire de centre de gravité ? On arrondit spontanément le dos lors d’une grossesse que l’on veut cacher, pour “rentrer” le ventre. Tandis qu’une femme enceinte fière de l’être n’aura qu’une envie : afficher son état en se cambrant pour mettre en avant son ventre. Ce qui ne fait qu'accentuer l'hyper-lordose . Le débat est ouvert !


24/01/2012
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Ce mal de dos qui emm.... tant enceinte. Le pourquoi et le comment

 

2 grossesses.

2 ventres quasiment de même volume.

L'une porte son enfant depuis déjà 7 mois, l'autre seulement depuis 4 mois.

 

 

 

Pourquoi celle qui a le terme le plus avancé n'a pas mal au dos tandis que celle qui porte son bébé depuis moins de temps en souffre ?

 

La réponse au prochain épisode.


23/01/2012
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