Don des jours de repos : mise en oeuvre ?

 
L'idée est très généreuse. Son taux de mise en oeuvre reflètera l'état d'esprit de nos compatriotes...
 
Imaginons-le mis en œuvre à Ouf, cette entreprise qui m'est chère, en tenant compte de la pression inhérente pour que chaque service ait son cota d'heures, ni plus ni moins, et l'égoïsme de tout un chacun.
 
En premier point, concernant la pression, que se passera-t-il si l'équipe du bazar se met d'accord pour aider un ancien "bazardié" muté à l'épicerie ? Cette soudaine augmentation du taux de présence au bazar, même à raison d'un seul jour par personne, va faire rugir tout le magasin. Eh oui, cela va faire augmenter les frais de personel et le présentéïsme du bazar qui, dans l'esprit général, est déjà trop nombreux (je ne statuerai pas sur cette question). D'autre part, il y aura un bras en moins à l'épicerie alors que c'est déjà un rayon démuni du fait des arrêts maladie perpétuels, sans remplacement malgré qu'il soit marchand.
 
En second point concernant l'égoïsme, effectivement, comme dit dans l'article cité plus haut, chacun tire la couverture à soi. Les pires, pour ne pas les citer, sont sans doute les délégués syndicaux, sensés bosser 7 h par jour comme tout le monde, qui en fait bossent 3h, puis disparaissent en soi-disante "délégation". En fin de semaine on s'aperçoit qu'ils ont badgé 10h de travail par jour (voire plus, et qui se tape l'inspection du travail car la limite légale journalière à Ouf est de 10h ? Bibine). Et pourquoi ? Pour avoir des jours de récupération supplémentaires et des heures supplémentaires. Ils se savent intouchables donc impunis.  Oui pour la délégation, non pour la "disparition" en pause "papotte", voire même en "je-rentre-chez-moi-personne-n'a-rien-vu-mon-collègue-badgera-pour-moi-en-fin-de-journée". Notre seule marge de manœuvre dans ces-cas-là est de leur imposer des jours de récupération en milieu de semaine, si possible quand il pleut, du genre en octobre ou en avril, histoire de les dégoûter un peu. Dégoût peu efficace, puisqu'on sait très bien que la semaine suivante ils "rattraperont" leurs heures de récupération en faisant 10 ou 20h de "délégation" (dans leur jardin) pour compenser. Certains poussent même le vice à ne pas tenir compte des demandes de leur supérieur hiérarchique et à venir travailler quand même leur jour de récupération. Belle exemplarité. Croyez-vous que ce gens-là donneront quelques jours de repos ? Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça.


20/01/2012
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